À Burunoba, les membres de la communauté ont été invités à réfléchir collectivement aux défis liés à la mise en place de brise-vent et à identifier des solutions adaptées au contexte local. L'atelier a débuté par un exercice participatif de cartographie visant à identifier les principaux obstacles, suivi d'une brève activité de réflexion prospective, et s'est conclu par une réflexion collective sur les solutions locales envisageables pour renforcer la gestion à long terme des arbres dans le paysage. Parmi les principaux défis identifiés figuraient l'utilisation de grosses machines agricoles et l'application de pesticides, qui entravent toutes deux la mise en place et la survie des brise-vent. Les solutions proposées se concentraient principalement sur la sensibilisation, notamment une collaboration plus étroite avec les ONG et les acteurs locaux. Les résultats de l'atelier sont actuellement en cours d'analyse et les solutions proposées seront développées plus avant.
Parallèlement, des activités similaires de recherche de solutions (solution-scanning) ont été mises en œuvre dans la région de Konya en Turquie, une zone caractérisée par un climat extrêmement aride (200 à 300 mm de précipitations par an), des vents violents et des hivers rigoureux. Si des initiatives pilotes ont démontré le potentiel des pratiques agroforestières, telles que les brise-vent pour réduire l'érosion éolienne et l'amélioration des pâturages à base d'arbustes pour améliorer la disponibilité des sols et du fourrage, des obstacles importants subsistent pour mettre en œuvre ces solutions à plus grande échelle.
En collaboration avec les partenaires locaux DKM et BDIARI, les équipes de Dryland Agroforestry Center (DAC) et de l'Université de Kassel (UK) ont co-développé et animé un atelier participatif destiné à faire émerger des solutions communautaires aux défis liés à la plantation d'arbres et à la mise en place de l'agroforesterie. L'approche s'articulait autour de trois éléments clés :
- L'identification des problèmes, où les communautés ont cartographié les obstacles existants et émergents ;
- Le développement de solutions communautaires, axées sur des réponses pratiques et réalisables ;
- Un modèle de formation des facilitateurs, permettant aux partenaires locaux de développer leurs compétences en matière de facilitation et d'animer de futurs ateliers de manière indépendante.
Grâce à un processus itératif, la conception de l'atelier a été affinée sur la base des commentaires des partenaires et adaptée aux contextes locaux, tout en conservant ses principes participatifs fondamentaux. Menés dans les langues locales, les ateliers ont garanti une pertinence culturelle et un engagement significatif.
En positionnant les agriculteurs et les communautés comme co-chercheurs et détenteurs de solutions, ces ateliers de recherche de solutions visent à renforcer les fondements d'une agroforesterie résiliente au climat et à combler le fossé entre les défis de mise en œuvre et les réponses ancrées localement.





